50 Cent proscrit du procès (Part IV)
Après quatre jours de confusion et d'hésitation, le juge Edward Korman a finalement banni toute information relative à la fusillade du 24 mai 2000 sur 50 Cent, jugeant ces éléments non pertinents pour le procès en cours. L’évocation du nom de 50 Cent a également été proscrite. La partie civile se retrouve ainsi amputée du seul dossier qui aurait pu lier les frères Gotti à McGriff.
Durant cette quatrième journée de procès, le procureur Carolyn Pokorny a évoqué les problèmes de dépendance au jeu d’argent de Chris Lorenzo, mais le témoignage s’est avéré être peu concluant et non pertinent. Pokorny apporta ensuite des preuves issues des lyrics de Ja Rule. Selon la représentante de la partie civile, le rappeur ferait de nombreuses références aux deals de drogues dans les paroles de ses chansons. Cependant, le juge Korman a considéré ces textes non appropriés et a refusé donc de les prendre en compte comme évidence dans ce procès.
Face à ce constat d’absence de preuve évidente, le procureur a tenté par la suite de faire valider des lettres trouvées sur le bureau de Chris Lorenzo lors d’une perquisition en 2003. Dans ces lettres adressées à McGriff, son neveu Gerald "Prince" Miller, souligne l'importance de ne pas traiter des affaires par téléphone, et rend hommage à son oncle, « bien que je vous aime en tant qu’oncle, je vous respecte bien plus en tant que ‘Parrain’ (Don). » Dans une lettre, Miller aurait avoué avoir poignardé un détenu pour avoir parlé avec imprudence au sujet de certains membres du Murder Inc pendant son séjour en prison fédérale. Néanmoins, le juge Korman a jaugé ces lettres également non pertinentes et a refusé de les considérer comme preuve.
Apparemment déçue par la décision du juge, Pokorny a déclaré à la cour qu’elle était confiante et qu’elle sera d’attaque dès lundi. Quant à Chris Lorenzo, il s’est tourné vers sa famille avec les deux pouces en l’air dans un grand soupir de soulagement.